Savoie - La Maurienne
Valloire
Plan Lachat - Lac des Cerces - Col des Cerces - Lac Rond - Seuil des Rochilles - Lac de la Clarée - Lac du Grand Ban - Col des Rochilles
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INFO TOPO RANDO
Comme pour tous les topos Randos, les quelques remarques qui vont de soi mais qui vont encore mieux en les écrivant...
- Les topos proposés sur beanico-photo sont des randos familiales réalisables par des petits marcheurs en famille avec des enfants à partir de 4 ans. Les plus petits en sac à dos, les sentiers proposés ne sont pas praticables en poussette.
- Même familiale et facile, cela reste une randonnée en montagne et ne doit donc pas être traitée à la légère. La montagne peut très vite se montrer impitoyable. Il faut un minimum d'équipement : des chaussures adaptées (même et surtout pour les enfants), un vêtement de pluie, plus éventuellement un vêtement chaud. La météo change très vite ! Il faut aussi une petite pharmacie et de quoi palier à une fringale, ou si il faut attendre la fin d'un orage dans un abri, ou en cas d'attente des secours. Bref, dans le sac à dos, il y a toujours de l'eau, quelques barres de céréales, une compote...).
- les cartes que je présente sont réalisées sur le site Komoot (à découvrir ici) à partir de cartes topographiques et satellites.
- Par contre, le temps de parcours est une estimation de Komoot (profil débutant). Je donne également à titre d'info le temps que nous avons mis. Nous sommes très lents (nombreux arrêts pour photo ou observation...). Grosso modo, pour notre vitesse, je compte 200m de dénivelé positif à l'heure et 300m en dénivelé négatif. Un bon marcheur peut aisément en faire le double. Avec l'usage, l'estimation de Komoot est correcte, mais il faut penser au pique-nique et donc, prévoyez toujours un peu de marge.
Les données de la rando
Nom de la Rando : Savoie Maurienne -Valloire - Plan Lachat - Lac des Cerces, seuil des Rochilles
Départ : Valloire - Route du Galibier - Le Pan Lachat
Arrivée : Idem
Temps estimé par Komoot : 6h20 (profil débutant) - 4h31 (Profil sportif)
Temps réalisé par Béanico : 7h30 en incluant les pauses et le pique-nique.
Je vous propose une nouvelle randonnée en Maurienne avec le départ du Plan Lachat sur la célèbre route du Galibier en venant de Valloire. C'est vraiment une belle boucle avec un dénivelé moyen et une distance de 12 km. Plein de choses à voir, et mêmes des surprises en cours de randonnée.
Note spéciale aux photographes : pour les dronistes, le drone est totalement interdit dans toute la zone, donc vous pouvez le laisser à la maison ! Il n'y aura donc, pour une fois, dans ce reportage que des photos faites au reflex Canon Eos R (dont vous pouvez lire mon test ici) avec une majorité de photos de paysage réalisées avec le petit objectif Canon RF 50mm f/1.8 STM (test à lire ici). Les gros plans sont faits avec un Canon EF 100-400 L II IS USM (Test à venir).
Je vous conseille de stationner la voiture dans le lacet juste à la fin du plan, juste après le torrent, sur la gauche. En reprenant la route juste le temps de traverser le pont, vous prenez le sentier de suite à votre droite. Cela évite le monde du parking, car c'est un endroit où on n'est jamais seul ! De plus, le sentier est plus sympa que le chemin à 4x4, que l'on rejoindra tout de même rapidement.
On s'élève vite au dessus du parking et on rejoint la grande piste que l'on va suivre jusqu'aux Mottets. La journée commence bien, marmotte et passereaux passent devant mon objectif !
A partir des Mottets, il faut prendre un petit sentier qui monte très raide en direction du lac des Cerces. Il faut compter une heure de belle grimpette. Mais le paysage est joli avec une belle vue sur les Aiguilles d'Arves. Les sommets qui vous entourent dépassent souvent les 3000 mètres. Puis, le sentier devient moins raide, on débouche sur un plateau (sous la surveillance des marmottes) et bientôt c'est l'arrivée au lac, première pause de notre journée.
Il faut repartir de ce lieu paisible. Il reste une bonne centaine de mètres à gravir pour atteindre le col des Cerces, sommet de notre randonnée à 2574 m. Le sentier est bien typé haute montagne, et devient de plus en plus minéral au fur et à mesure que l'on laisse le lac des Cerces derrière nous. Vous pourrez remarquer aussi les nombreuses couleurs des roches qui entourent le col : du noir, du rose, du vert... Un faucon surveille notre passage à partir d'un rocher pendant qu' un vautour nous survole !
Puis c'est la descente vers le lac Rond en laissant un lac du Grand Ban bien vide sur notre gauche. On va longer le lac Rond jusqu'au pierrier de la Pointe des Blanchets. Sur le pierrier, le sentier n'est pas toujours facile à suivre, mais les coups de peinture de guidage sont là pour nous aider.
Surtout, ne pas s'arrêter à juste finir le tour du lac Rond, il faut absolument continuer vers la vallée de la Clarée jusqu'à voir le lac du même nom. Mais ce joli petit lac et la jolie vue sur la vallée de la Clarée, qui est le prolongement de la vallée de Névache, ne seront pas les seuls attraits de ses quelques 300 mètres de rajout à votre randonnée.
Nous rentrons ici dans une autre dimension de la randonnée, une dimension patrimoniale. Vous êtes ici au seuil des Rochilles. Ce petit col est aujourd'hui la frontière entre la commune de Névache et celle de Valloire, mais au début du XIXème siècle, c'était la frontière entre le Royaume de France et les états Sarde. Vous trouverez donc en ce point la borne Sarde 92 marquant cette frontière.
Entre les deux guerres mondiales, ce lieu va aussi être un point de fortification des Alpes, avec un élément de la célèbre ligne Maginot. L'Ouvrage des Rochilles est un poste avancé d'infanterie prévu pour 40 hommes environ. Ce poste devait permettre de contrer une offensive Italienne par la vallée de la Névache. Pour info, l'ouvrage a été commencé en 1931 et il n'est pas fini en 1940. Il n'a que peut participé aux combats de juin 40 quand les Italiens ont été repoussé par l'armée française en Maurienne. Ce qu'il en reste est encore bien visible et accessible. Pensez à avoir une lumière (téléphone ou autre) pour pouvoir explorer les galeries creusées dans la roche. D'extérieur, c'est assez impressionnant, avec plusieurs blocs de béton armé et les portes blindées des entrées principales et de secours.
La petite exploration nous permet certainement à peine d'imaginer la vie d'un soldat en poste ici ! Il fait noir, très noir, il n'y a pas d'aération... La "visite" ne présente pas de grand danger, mais il ne faut pas y laisser un enfant seul... Rien n'est sécurisé !
Après ce moment un peu de surprise (cela n'est pas forcément stipulé sur les cartes et les topos...), nous choisissons de faire le pique-nique ici, au dessus du lac de la Clarée, puis nous rebroussons chemin vers le lac Rond que nous allons maintenant longer sur la droite. On trouve ici encore quelques vestiges, comme un moteur et encore quelques éléments métalliques. Mais en poursuivant le sentier, on trouve un dallage pendant quelques centaines de mètres. C'est en fait une voie romaine qui reliait déjà à l'antiquité le Briançonnais et la Maurienne. Comme quoi, nous ne sommes surtout pas les premiers à emprunter ce passage !
En finissant le tour du lac Rond, le chemin commence à remonter vers le lac du Grand Ban qui est quasiment asséché, puis vers le col des Rochilles qui est encore très proche des 2500m d'altitude. Cela fait maintenant un certain temps que nous naviguons à ces hautes altitudes. Prévoyez bien un vêtement chaud, car même en plein mois d'Aout, dès que le soleil se cache... Bref, on a sorti plusieurs fois les vestes dans la journée.
Puis c'est la descente qui commence. Du col, on aperçoit, au loin, les Aiguilles d'Arves et au premier plan, le Camp des Rochilles, encore lieu de séjour pour l'infanterie de l'armée française (93ème RAM). En 1940, il servait de "base arrière" à l'Ouvrage des Rochilles que nous avons visité juste avant. Mais en ce jour d'été, l'endroit est paisible, c'est une marmotte qui garde le camp ! Juste en face, un refuge non gardé, par exemple pour ceux qui escaladent le pic de l'Aigle. Il y a là une paroi impressionnante !
Nous prenons congé du lieu et de sa peluche alpine pour prendre le chemin du retour. Attention, à la petite maison, prendre à droite le sentier qui descend en pente plutôt raide dans les alpages, plutôt que de continuer sur la route qui sert à desservir le camp.
Sur le sentier de descente, nous rencontrons encore quelques marmottes et marmottons de l'année et quelques criquets, de quoi occuper l'appareil photo ! Et petit à petit, nous revenons vers le parking pour achever cette belle, et parfois étonnante, journée de randonnée que je ne saurais que trop vous conseiller !
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Christian B. (samedi, 02 septembre 2023 08:52)
Non le vol des drones n'est pas interdit dans toute la zone contrairement à ce que vous écrivez. La zone entourant Valloire est soumise à restrictions, elle peut être active et donc vols interdits, elle peut être le plus souvent non active et donc vols autorisés. Les R221 et R222 étant activables par NOTAM, il convient donc d’aller sur le site du SIA (Service de l’Information Aéronautique) https://www.sia.aviation-civile.gouv.fr/#
Edith (lundi, 11 novembre 2024 13:12)
J'ai lu avec intérêt votre reportage sur cette randonnée très classique. Vous avez très justement souligné les éléments patrimoniaux du seuil des Rochilles. De fait j'étais frustrée de ne pas en savoir de ces traces de civilisation dans ce site de haute montagne.
Merci
Edith
beanico (lundi, 11 novembre 2024 18:25)
Merci de votre retour. C'est vrai que c'est un peu étonnant parfois de faire du patrimoine en si haute altitude !